L’AccroNic: Les Quatre Fantastiques du carré d’as
L’infaillible cadran solaire du cosmos FPF a récemment prédit la fin du présent cycle, en annonçant un futur alignement des planètes où seulement 2 formations décrocheront de leur orbite.
Il reste toutefois encore beaucoup d’énergie sur la Terre des mortels où 4 groupuscules déterminés gravitent toujours autour du doré Trophée. Quelle équipe vivra une éclipse solaire? Quel club poursuivra son calendrier?
Une réponse reste indéniable, il n’y aura qu’un champion quand sonnera 18h le 18 avril. Et ceci, même les décevants Mayas et leur conjonction 2012 auraient pu le prévoir.
À nous l’avenir!
Les Quatre Fantastiques
Oui, ils ne sont plus que 4 bataillons à avoir essuyé tous les combats avec panache. Les 38 autres attendent que commence réellement le printemps pour jouer un 18 trous.
Je ferai ici une métaphore avec les Fantastic Four de Marvel en attribuant l’un de leurs célèbres personnages à chaque équipe survivante de la D5.
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L’Homme élastique à Les Gators ont fait durer le suspense en venant à bout des Verges Folles en 3e prolongation lundi dernier. Durant l’intégralité de la campagne, ils avaient pourtant été en mesure de s’étirer suffisamment pour être à l’abri de toute attaque. Leur élasticité est-elle arrivée au maximum de sa tension?
La Chose à J’s écrase tout ce qui bouge ces temps-ci. Ils ont marqué 115 points en 3 parties éliminatoires, tout en laissant que 38 petits points à ses adversaires. Ils ont infligé deux dégelés lors de la conclusion du calendrier régulier. Leur superforce offensive est presque devenue elle aussi de la fiction.
L’Invisible à Personne n’avait vu The U se rendre aussi loin. Ils sont passés inaperçus en ne faisant rien de bien spécial, en se contentant d’en faire juste assez pour gagner. Et voilà en quoi réside souvent le secret des grandes équipes. On n’a qu’à penser au Superbowl 2008 à l’occasion duquel les Giants ont vaincu 17 à 14 des Patriots parfaits jusque-là.
La Torche humaine à Plusieurs équipes ont essayé d’éteindre le feu magique de Jagerbomb, et toutes ont été transformées en poussières. Ils surfent actuellement sur une séquence de 8 victoires consécutives et j’ai l’impression qu’ils sont sur le point de s’envoler trop haut pour leurs adversaires, aussi puissant soit-il.
4 équipes, 4 raisons
Je me suis fait oracle en consultant les divinités de la FPF. Les guerriers qui sont venus me consulter pour connaître le secret de la victoire ont rarement été déçu par mes prophéties. Aujourd’hui, nous pouvons entendre les pas lourds des dernières garnisons.
J’énumérai ici 4 motifs de victoire pour l’une des deux équipes. 1,2,3,4, c’est parti!
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12 avril, 19h : Gators (10-2) vs. Jagerbomb (8-4-1)
PRÉDICTION: Jagerbomb 28-22
1– Après s’être fait abuser à plusieurs reprises, dont 4 par un écart de 30 points ou plus, Jagerbomb s’est recueilli, a analysé ses forces et faiblesses et a remporté ses 4 dernières parties pour accéder aux séries.
Une équipe qui a connu les plus grosses tempêtes et qui a mis les bouchées doubles pour devenir elle-même un ouragan est supérieure à un rival qui a connu sa première averse la semaine dernière.
2– La défensive de Jagerbomb a réussi à intercepter à 3 reprises le maître de la précision Aleksander Papich qui n’avait été volé qu’à 6 reprises avant cette rencontre décisive (11 parties). Elle avait vaincu avant ce upset 2 QB dans le Top 10.
Sans rien enlever à l’excellent Steve Sanner, celui-ci n’est pas de calibre pour rivaliser avec une telle patrouille aérienne. Ce dernier a d’ailleurs subi 15 larcins en 12 parties.
3– La seule façon de stopper Jean-Félix Daloze serait de lui conférer le même traitement réservé à Hannibal Lecter. Depuis le début des séries, il a capté 22 passes pour 259 verges et 8 touchés (!!!). Son impact en défensive a également été hallucinant avec 5 interceptions à sa fiche.
Certains joueurs peinent à avoir ces statistiques dans une saison de 10 parties. C’est quoi déjà la phrase: Big players make bigs plays in big games…La derniène formation en vie à s’être fait donné un congé la première ronde va se faire attribuer un congé également pour la dernière.
4– Le pivot Simon Duchesne a élevé son jeu d’un cran. Après avoir récolté 978 verges (97,8 verges/match) par la voie des airs en saison régulière il multiplie les solides performances depuis les parties sans lendemain (157 verges/match).
Le plus impressionnant demeure toutefois son ratio Touché/Interception, lui qui a connecté avec ses collègues 17 fois en Terre promise, contre une seule interception. Oui, les Gators ont fait 6 interceptions depuis leur entrée sur la grosse scène, mais le problème est que Duchesne n’en lance pas.
12 avril, 21h : J’s (10-3) vs. The U (8-4-1)
PRÉDICTION: J’s 31-17
1-Si la victoire contre Junkyard Dogs était un peu prévisible, les victoires de J’s contre deux puissances de la D5 comme Refs et Maximum Carnage les donnent largement favoris. Certes, The U est parvenu à prendre la mesure de gros clubs (Blackshirts, Golden Flashes et Cougars), mais ce de façon beaucoup moins convaincante.
2-Étrangement, les succès de The U s’expliquent en grande partie par l’efficacité de leur jeu au sol, eux qui ont couru pour 136 verges en 3 rencontres éliminatoires.
Or, ce n’est pas en ayant lancé pour une moyenne de 76 verges qu’ils battront J’s. Ceux-ci n’ont laissé que 36 verges terriennes durant la même période de temps, en plus de n’avoir fait cadeau que 13.8 verges en moyenne en saison régulière (10 parties).
3-L’attaque de J’s est trop dominante. Elle a notamment inscrit 380 points en 2015 et ne montre aucun signe de ralentissement. Je vois mal comment une défensive qui a laissé 308 points depuis la même date pourra survivre à un tel rapport de force. Surtout qu’elle peine à intercepter des ballons.
4–Jean-Marie Khvan, qui a réussi 9 interceptions et 1 touché durant les 10 premières parties de l’année, est passé en deuxième vitesse depuis le 29 mars dernier. En effet, le magasinage au titre de Joueur par excellence des séries est bien entamé pour lui.
Il a intercepté 6 passes, dont 2 pick-6. De l’autre côté du ballon, il a reçu 10 ballons pour 145 verges et 5 touchés. Si on ajoute son talent à celui du Receveur de l’année en D5, Maurice Dykmans, on obtient la recette d’une participation au championnat.